Le massage peut être défini comme "une manipulation systématique des tissus corporels en vue d’obtenir un effet curatif et thérapeutique sur les muscles, les organes et le système nerveux". Le massage peut améliorer la performance, l’endurance, abaisser les nombreux différents niveaux de fatigue et accélérer la convalescence et la guérison. |
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Le massage a un certain nombre d’effets physiologiques tels que : 1/
Il produit des changements dans le sang : La capacité de l’oxygène dans
le sang peut être améliorée de 10 à 15 % pendant le
massage. Ainsi, comme une quantité donnée de sang circule
dans le corps, il apporte plus d’oxygène aux muscles et
autres tissus. |
3/ Il
augmente la circulation de la lymphe : En plus des
impuretés qui sont éliminées du sang, d’autres impuretés
sont rejetées par le fluide de la lymphe. Le mouvement de la
lymphe dans le corps se fait naturellement par l’effet de la
contraction des muscles.
4/ Il
affecte les muscles à travers tout le corps : Le massage
peut aider à relâcher des muscles contractés et raccourcis
et peut stimuler des muscles faibles et flasques. |
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5/ Il augmente les sécrétions du corps et ses excrétions : On note une augmentation de la production des sucs gastriques, de la salive et de l’urine et une excrétion de nitrogène, de phosphore inorganique et de chlorure de sodium (sel). Le massage conduit à un meilleur fonctionnement des intestins, et par conséquent facilite l’élimination des matières fécales. 6/ Il affecte le système nerveux : Dépendant du type de mouvements utilisés, et du but qui est recherché, le système nerveux peut être ou stimulé ou apaisé par le massage. 7/ Il rehausse la condition de l’état de la peau : Le massage améliore directement la fonction des glandes sébacées et de la transpiration qui gardent la peau lubrifiée, propre et fraîche. La peau dure et rigide redevient plus douce et plus souple une fois massée. |
8/ Il affecte les organes internes : En stimulant directement ou indirectement les nerfs qui contrôlent ou affectent les organes internes, et en accroissant le flot de sang vers ses organes, leur fonctionnement peut être amélioré. 9/ Il maintient les mouvements flexibles au niveau des jointures : Le mouvement du corps dépend des jointures mouvantes des muscles. Beaucoup de jointures sont complexes et leurs différentes parties ont une certaine façon de s’assembler et de se raidir quand elles ne servent pas. Le massage fait contrepartie à la rigidité dans les jointures en accroissant l’afflux de sang fourni et en relâchant la tension des muscles qui peut les relier, grâce au mouvement du thérapeute sur la jointure elle-même. 10/ Il aide à récupérer des blessures : Pour les blessures telles que entorses, foulures et fractures, croissance et guérison sont accélérées par la circulation accrue dans les parties blessées. NOTE : Un masseur n’est pas médicalement qualifié pour diagnostiquer et traiter des blessures. Le massage, cependant, en accord avec un conseil médical et des soins ; peut accélérer la période de guérison. Le massage ne peut être utilisé cependant, quand il y a une indication de : maladie dans les os, muscles ou peau, infections virales, fractures non réduites ou des muscles déchirés à vif, des infections bactériales, des arthrites inflammatoires ou sévèrement localisées, les phlébites, des veines variqueuses, hémorragiques, des bosses ou masses non identifiées, vomissement, douleurs aiguës dans l’abdomen ou état cardiaque instable. Le diagnostic d’un médecin est particulièrement important si les personnes souffrent de problèmes médicaux sévères ou qui prennent des médicaments prescrits. |
Auguste Rodin 1840/1917 © La Cathédrale de Pierre |
En plus des effets bénéfiques déjà cités, le massage affecte les émotions d’un certain nombre de façons. Parmi lesquelles : A - Il apporte le confort de « maternage » et la « confiance » : Le simple fait d’être touché, dans un environnement permissif de sécurité, a un effet psychologiquement bénéfique qui produit un sentiment de bien-être émotionnel. Chacun a besoin de recevoir des « caresses ». Le massage apporte ces caresses aussi bien physiquement que psychologiquement.
B – Il
débloque des schémas émotionnels préexistants : Les
émotions telles que : la colère, la peur, ou la piètre
estime de soi procurent des sentiments auxquels les
personnes s’accrochent étant sous l’emprise d’une tension
physique.
C – Il
sert en tant que test de réalité :
Nous savons qui nous sommes en grande partie à travers nos
sens. Le massage réveille et stimule directement notre sens
tactile.
D- Il
réveille des souvenirs passés :
Nombre de nos souvenirs sont associés à des parties de notre
corps, à des mouvements particuliers de ce corps, des
sentiments physiques ou des sentiments de bien-être
émotionnel. Le massage peut faire remonter à la surface des
événements lointains de sorte qu’ils peuvent être à nouveau
vécus avec joie ou affrontés et traités de façon à ce que
nous puissions les dépasser pour aller vers des sentiments
plus heureux, plus bénéfiques et plus fructueux. -Repris du « The Stroking Times » février 1998 . Docteur Chamberlain |
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Le bien-être identifié et gratifiant, ainsi sont reconnues toutes les parties du corps, la sensualité étendue (on pourrait dire l’érotisation étendue à tout le corps) et non pas confinée à des parties limitées comme les ont proposées et fonctionnalisées les patterns et les tabous sociaux – ou de la psychanalyse – (parties génitales et zones érogènes « classiques » ancrent une cartographie corticale du corps qui, ainsi enrichie, sert de base à un développement, un accomplissement de la gestalt personnelle permettant de s’assumer en totalité, corps et esprit. On voit que cette reconstruction de soi, par la conscientisation sensorielle dans « l’instant ressenti », dans « l’ici et maintenant » et par la récupération de son « tout » que permet ce « gestaltisme », favorise le renforcement d’une prise en charge personnelle, d’une autonomie de « sujet ». Un autre point fort de la gestalt-thérapie est en outre appliquée dans ce type de massage par des manœuvres techniques, pour renforcer l’autonomie et l’amplitude du développement personnel, c’est la règle du pré-contact, contact, post-contact. De cette façon, le transfert et le contre-transfert qui risquent, comme dans la plupart des thérapies, de s’installer n’ont que des rôles transitoires (le maternage par exemple) et ne créent pas de dépendance, d’allégeance au thérapeute : On repart dans la vie quotidienne, muni de ses seules armes, suffisamment rénové pour s’assumer. Là encore grandit la responsabilité. Ce massage ne peut être qualifié de technique statique, il est essentiellement, dynamique Il va sans dire aussi, qu’une telle technique de massage, vient en appoint à une thérapie plus classique, a sur le stress, la détente, le sommeil ; un rôle d’une puissante efficacité : même si au cours du travail, peuvent émerger et s’exprimer enfin des émotions, comme à la surface d’un lac des bulles enfouies depuis longtemps, ces émotions sont libératoires. Alors, une sérénité interne profonde se reconstitue. Un soulagement bénéfique du corps et de l’esprit s’installe. Le corps, le cœur et l’esprit réconciliés rendent la vie quotidienne à sa normalité. I .F.F.P.©
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Les variantes multiples des
techniques de massage de Margaret Elke, bien exploitées dans
l’esprit de la gestalt, permettent une créativité et un
inattendu qui stimulent et permettent une approche
Somato-psycho-thérapeutique assez globale et synthétique du
corps.
Afin de structurer le corps progressivement en insistant avec des mouvements spécifiques fondamentaux. Cet usage insistant des techniques, sur un esprit susceptible de redonner au corps l’intégralité de son schéma corporel, favorisera l’ancrage corps-esprit, en un mot il permettra de recréer une totalité, uniforme, et donnera une gestalt vivante et harmonieuse. Intégrées aux préambules du massage, les techniques de respiration complète, de visualisation, (proches du yoga nidra), de mots inducteurs de type ericksonnien, de toucher exploratoire rendant conscient du schéma corporel global ont pour but ; comme toutes les techniques relaxatoires, d’apporter la détente et le bien-être qui en découle. Mais, au-delà, elles se proposent de créer et de mettre en place un éveil sensoriel, par un accès à un état physiologique et psychique qui, coupant du monde extérieur, focalisent l’attention et la vigilance sur le corps, sur sa sensibilité, sur les zones travaillées, et, introduisant à un stade proche de l’endormissement et du rythme alpha, font taire les perturbations et parasitages, dus aux tensions et crispations de la vie quotidienne par un relâchement physique complet. Des techniques spécifiques peuvent alors prolonger cette « sensibilité tactile » accrue. Elles permettent de rendre « réelle » l’image du corps, différente de celle, « imaginaire », qu’ont fini par installer certaines zones, privilégiée au cours de notre vie et ayant de ce fait une existence psychique plus importante. C’est le cas aussi pour d’autres zones, devenues muettes et ne pouvant plus être reconnues mentalement : elles peuvent enfin revivre. Cette image du corps constitue le schéma corporel, c’est-à-dire la façon dont nous reconnaissons en nous et articulons les différentes parties du corps, entre elles et dans l’espace. Les manœuvres spécifiques du S.G.M. ® dont nous parlons permettent la récupération de notre moi dans sa globalité mobilisable du moment, dans sa gestalt transitoire. Ce massage agit donc en attirant l’attention du cortex sur des zones qui n’ont pas l’habitude d’être stimulées de cette façon. Les sensations qui en naissent viennent enrichir l’aire du schéma corporel, créant la synthèse de la vision, de l’audition, de la mémoire, de la prévision et de la décision qu’ont emmagasiné d’autres zones. Dans cette « zone du schéma », se corrigent, ainsi les projections prédéterminées où chaque partie du corps a une importance proportionnelle à sa valeur réelle certes mais surtout à sa «valeur d’usage » : Ce schéma s’est construit, autrefois, à partir des zones érogènes générales, puis des zones érogènes spécifiques (propres à chaque individu et marquées par les empreintes des émotions passées qui ont accompagné leur création) et enfin des zones à importance majeure (celles marquées par une grande maîtrise du corps ou une importance psychique intense). Le S.G.M ®, fait un retour au
réel par élargissement, sans détruire l’image ni le schéma
original de la personne : il renforce et consolide les points
reconnus et lui en ajoute d’autres.
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